Les vapeurs de deux centrales nucléaires

Description

L'Autorité de sûreté nucléaire veille sans complaisance sur le bon fonctionnement du parc de 58 réacteurs d’EDF. Après avoir souligné les défaillances de l’usine Areva du Creusot, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé, mercredi 13 septembre 2017, avoir placé la centrale de Belleville-sur-Loire « sous surveillance renforcée ». Une procédure très rare déclenchée en 2000 pour le site de Dampierre et en 2013-2015 pour celui de Chinon.
Motif invoqué : « la dégradation du niveau de sûreté constatée depuis 2016 ». La centrale, qui compte deux réacteurs de 1 300 mégawatts (MW) mis en service en 1988-1989, sera donc soumise à des contrôles supplémentaires des ingénieurs et techniciens de l’ASN.
L’ASN a constaté « une hausse du nombre d’événements significatifs » et « des carences » du groupe d’électricité dans la surveillance et l’entretien des installations, sans aller pour autant jusqu’à en réclamer l’arrêt.
La centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly est installée sur 180 hectares sur la rive droite de la Loire et comporte quatre unités de 900 mégawatts chacune. La centrale produit en moyenne 24 milliards de kWh par an, ce qui représente 5 % de la production française d'électricité.
L’industrie nucléaire en France est mise en place dans les années 1950 et 1960 avec la mise en service de neuf réacteurs à uranium naturel graphite gaz, d'un réacteur à eau lourde et d'un réacteur à eau légère. L'industrie nucléaire est progressivement devenue la principale source de production d'électricité en France.